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Patrimoine : (re)découvrez le château de l'Etenduère


Le château de l’Etenduère a été sorti des épines et ronces qui l’avaient envahi, grâce à la persévérance et à la motivation de bénévoles de l’association herbretaise Passion patrimoine. Tout le week-end, ils seront présents sur le site pour évoquer leur travail et le fruit de leur engagement avec un projet de sauvegarde financé par la Mission Patrimoine.

Les membres de l’association Héritage vous feront aussi découvrir ce lieu chargé d’histoire, à l'instar d'André Rouillon, intarissable sur le sujet (lire son interview).

Qui était vraiment Henri-François de l'Etenduère ? Comment la cloche de l'Etenduère (1647) s'est retrouvée dans les combles du lycée Jean-XXIII où elle a été retrouvée 320 ans après ? Vous le saurez en participant aux visites guidées.

Visite guidée du site

  • Samedi 19 septembre de 14h30 à 18h30
  • Dimanche 20 septembre de 10h30 à 18h30

De quand date les premières évocations du château de l'Etenduère ?
André Rouillon, président de l'association l'Héritage : Vraisemblablement au 12e siècle où Guy des Herbiers, seigneur de l'Etenduère épouse Laurence Raoul qui apporte en dot les terres du domaine. Jusqu'en 1761, la famille des Herbiers de l'Etenduère reste propriétaire. Son plus célèbre propriétaire Henri-François de l'Etenduère était un marin expérimenté qui par ses actes de bravoure a été nommé commandant en chef de la marine à Rochefort !
En 1945, Antoinette de Bermond d'Auriac en fait don a l'évéché de Luçon. En 1982, la commune des Herbiers en fait l'acquisition (sauf le lycée Jean-XXIII).

A son âge d'or, A quoi ressemblait-il ?
Le château a bien évidemment évolué depuis le 12e siècle. D'un "Hébergement" en 1375, il devient un "hôtel noble" au XVe et XVIe siècle, pour être considéré par son propriétaire au XVIIIe siècle, le seigneur du Landreau, comme "un des plus beaux châteaux du pays". Il aurait fait faire des bâtiments pour plus de 60 000 livres de l'époque. Des ruines actuelles, on peut imaginer une grande demeure style renaissance où de grandes fenêtres laissent passer la lumière. C'était certainement une très belle demeure avec des douves qui tenaient plus de l'apparat que du système de défense.

Avec un domaine assez étendu tout autour du château ?
En effet, on retrouve des vestiges du domaine tout autour des ruines actuelles. Il y a les communs, aujourd'hui utilisés par le service jeunesse de la Ville et des associations de formation. A une centaine de mètres sur sa gauche, les murs de la volière s'imposent dans le paysage. Un monument dit "de la Demoiselle, situé rue de la Demoiselle entre les collèges Jean-Yole et Jean Rostand, permet d'imaginer un mur d'enceinte assez important. Face au château, l'allée qui se dessine entre les communs (où se déroule le 14 juillet habituellement) était d'ailleurs la voie principale pour rejoindre Ardelay, via l'allée de la Motte.

Pourquoi est-il dans cet état de délabrement ?
Comme beaucoup d'édifices de Vendée, le château de l'Etenduère a été détruit lors du passage des colonnes infernales lors des Guerres de Vendée, certainement le 31 janvier 1794. Ses ruines servent alors de carrière, notamment pour la salle des patronages dans le centre ville, la salle Jeanne d'Arc, mais aussi pour construire une partie de la cour du lycée Jean-XXIII.

Et maintenant, on le redécouvre sous un nouvel angle.
En effet, tombé dans l'oubli, la végétation a repris ses droits. Il y a bien eu une première action de la part de scouts dans les années 80 pour défricher le site, mais cela est resté sans suite. L'action de Passion patrimoine a permis de révéler ces ruines au grand jour. Avec la sauvegarde en cours via la Mission Patrimoine, les ruines vont pouvoir être consolidées. Avec ces travaux, et les fouilles nécessaires au préalable, on va certainement découvrir d'autres "trésors".

 

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