« La Prise de bec » va virer au comique le 20 novembre

Laurent Tixier, comment vous est venu l’idée de cette pièce. Elle se déroule en 1870, en pleine guerre Franco-prussienne… Pas forcément une époque très connue.
LT : C’est un projet qui me tenait à cœur. L’occasion de faire le bilan du Second Empire ; un bilan finalement plus positif que négatif. En règle générale, ce qu’on retient du Second Empire c’est avant tout la perte de l’Alsace et de la Lorraine mais on oublie que la France a gagné la Savoie et le Comté de Nice... Le second empire, c’est « l’ONU avant l’ONU » : une expédition humanitaire de Napoléon III  en Syrie, l’alphabétisation des filles, etc. Le bilan me semble donc intéressant et d’ailleurs la plupart de nos institutions sont nées à cette période.

L’histoire, c’est une passion pour vous ?
L’Histoire m’intéresse par le prisme des petites gens. Et souvent dans un instantané. Ça ne m’intéresse pas de dérouler l’Histoire. Ce qui m’intéresse, c’est de traiter le présent dans le passé.

Pour écrire cette pièce, comment vous vous y êtes pris ?
C’est un projet que j’ai commencé à écrire en septembre de l’année. Entre-temps, j’ai été appelé sur un autre projet et j’ai repris l’écriture de la pièce en plein confinement. J’avais une telle déprime pendant ce confinement que la tragi-comédie s’est transformée en comédie. J’avais besoin de légèreté et  de sourire un peu plus à l’Histoire. On conserve le côté instructif de cette période mais on va beaucoup rire. Volontairement.

Et côté distribution ?
Il y aura Zazie Delem, Molière 2007 dans le rôle de Catherine Deneuve. Elle tourne actuellement dans la pièce « La cantatrice chauve » au théâtre de la Huchette à Paris. C’est une pointure. Quand elle a lu la pièce, elle m’a rappelé pour me dire qu’elle avait beaucoup ri en lisant le scénario, alors, qu’en général, cela ne lui arrive jamais. Même chose pour Jacques Raveleau Duparc dont tout le monde s’étonne qu’il ne chante pas sur ce spectacle. Il a trouvé cela très bien écrit et a signé tout de suite. Il y aura aussi David Chenaud que l’on voit beaucoup à la télévision sur « Joséphine » ou « Camping Paradis ». Et des artistes vendéens qui méritent la lumière, Jessica Naud, Damien Bousseau et Thomas Violleau.

Vous serez en résidence aux Herbiers, pour créer votre spectacle…
Nous serons au théâtre Pierre Barouh. Ca va être une semaine en mode commando ! Une semaine de répétition, c’est peu…  On ira jouer à Fontenay-le-Comte puis à La Roche-sur-Yon avant de revenir aux Herbiers pour une représentation le vendredi 20 novembre.
 

L’histoire
Septembre 1870, dans un pénitencier d’une ville française en pleine débacle lors de la guerre franco-prussienne. Les Prussiens s’approchent, tout le monde a été évacué. Ou presque... Quatre individus patientent et attendent leur tour : le directeur du pénitencier et son épouse, une secrétaire et un prisonnier. Un « chasseur d’Afrique » entre dans la danse et s’empresse de donner des nouvelles. Y aurait-il des Prussiens aux abords de la Ville ? L’Empire résiste-t-il à l’envahisseur ? Ou bien nouveau gouvernement s’installe-t-il dans ce chaos général ? Beaucoup de questions…

Prise de bec

• 20 novembre – 20h30
• 15 et 20 euros
• Réservations