Cinéma : "On a hâte d’y retourner !"
Une année de crise sanitaire est déjà derrière nous en cette mi-mars avec ses confinements, ses fermetures, ses réouvertures successives, ses couvre-feux, etc. Une année de confinement qui touche de nombreux secteurs d’activités. Parmi eux, le cinéma.
Aux Herbiers, la salle municipale du Grand Ecran est gérée depuis plus de 20 ans par l’association du même nom. Un mode de gestion qui permet à la structure de ne pas trop souffrir avec seulement un salarié, bénéficiant actuellement du chômage partiel.
Notre statut associatif nous permet de limiter la casse
« Notre statut associatif nous permet de limiter la casse mais l’année 2020 restera une année noire », analyse Moïse Maindron, président de l’association du Grand Ecran, interrogé sur la question ce 15 mars devant le cinéma rue Neuve.
Dans les panneaux où trônent habituellement les affiches des prochains films, une seule affiche sur fond noir avec le mot cinéma en lettres rouges et ces messages "A bientôt dans nos salles" et "Hâte de vous retrouver". Une campagne de communication nationale, relayée par l’association afin de tirer la sonnette d’alarme.
« On est en mesure d’accueillir du public avec les gestes barrières » rappelle-t-il sans vouloir refaire le débat mais tout en rappelant que « 5 mois consécutifs de fermeture, cela commence à faire long ».
Seulement 20 000 entrées en 2020
20 000 entrées en 2020 contre 60 000 d’habitude, le gouffre est abyssal en terme de fréquentation mais, rappelons-le, pas irréversible pour le cinéma qui s’appuie sur le bénévolat aux Herbiers. « C’est d’ailleurs bien là notre inquiétude », ajoute François Leray, vice-présidente. « Combien allons-nous récupérer de bénévoles sur la soixantaine d’avant Covid-19 ? »
En effet, la nature ayant horreur du vide, chacun a pris de nouvelles habitudes et l’engagement associatif sera-t-il au rendez-vous ? Le contexte local permet d’être optimiste.
La question peut aussi se poser du côté des spectateurs qui ont trouvé d’autres moyens de se divertir avec les plates-formes comme Netflix, Disney+, Amazon Prime… « C’est vrai que certains pourront hésiter entre un film dans son canapé et le même au Grand Ecran. Mais, de l’image au son, on ne remplace par l’expérience "cinéma" aussi facilement », explique Moïse Maindron.
L’inquiétude du président de l’association réside principalement dans la façon dont les salles obscures vont être rouvertes. « Il faut que la réouverture soient nationale, pas régionale en fonction de la situation sanitaire car la programmation des plus gros films, ceux attendus et qui font venir les spectateurs dans les salles, s’appuient sur une diffusion large. Si les plus gros cinémas restent fermés, ces films ne sortiront pas ou seront retardés ».
L’attente des spectateurs herbretais est réelle
L’attente des spectateurs herbretais est pourtant bien réelle. En mai 2020, le Déconciné – cinéma en plein-air – a attiré 2000 spectateurs dans un champ près du Parc Equestre. La réouverture de la salle un mois plus tard a permis aux bénévoles de revenir et d’accueillir les spectateurs jusqu’au 30 octobre et la diffusion de "Sur les toits de Paris".
Après des mois de fermeture, les bénévoles espèrent une réouverture avec les beaux jours qui arrivent, rue Neuve dans un premier temps… En effet, le chantier du Grand Lux – futur cinéma 5 salles – avancent à grand pas. Première projection attendue pour la fin de l’année 2021 !
