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Concert : Le voyage inspire toujours Oldelaf


Oldelaf, comment vous est venue l’idée de ce voyage en camping-car pour composer votre nouvel album ?
En fait, j’ai toujours écrit en voyage, depuis tout jeune, que ce soit en train, en avion ou en voiture même si je ne vais pas très loin. Le fait de découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles personnes, m’a toujours inspiré. C’est quelque chose qui est ancré en moi. A un moment, je me suis dit est-ce que le meilleur terrain d’écriture ne serait pas le voyage et est-ce qu’il n’y a pas un moyen d’emmener le studio avec nous, ce qui n’aurait pas été possible dans les années 80-90. Mais là aujourd’hui, on peut avec un ordinateur et quelques appareils avoir un son complètement bluffant dans un habitacle. On a fait un premier essai pour voir si c’était  possible et cela s’est avéré concluant. C’est pour cela que j’ai décidé de monter cette petite tournée (2 mois en camping-car) avec une petite équipe.

C’était vraiment l’aventure ? Sans chemin tout tracé et des destinations au hasard ?
On s’est quand même un minimum organisé avec un régisseur, Pierre-Marie Almeras, pour définir un peu le trajet, les arrêts. Il y avait un réalisateur, Alexis Campet, qui enregistrait purement et simplement et bien sûr Victor Paillet, mon comparse, guitariste et batteur dans le groupe. On avait tracé un chemin au préalable et  on a dû adapter la route car un voyage est toujours fait de péripéties. Entre l’annulation de certaines réservations et la canicule (et en camping-car on la ressent vraiment !), on a bifurqué pour ne plus aller vers le centre, la Bourgogne et la Suisse et plutôt se rediriger vers la côte Atlantique. Et là on a été vraiment dans l’improvisation…

Et vous êtes partis avec des idées de chansons ? Certaines  sont-elles nées d’une rencontre, d’un événement particulier ?
On avait maquetté quelques morceaux un peu avant. J’ai continué à écrire des morceaux en roulant ou lorsque l’on s’arrêtait face à la mer, dans les forêts, les champs, dans les maisons de certains amis à l’occasion d’étapes. Mais s’il fallait retenir une chanson de cet album née de ce voyage c’est « Les Fourmis ». J’avais quelques bribes écrites et on a passé deux jours chez mon ingénieur-son qui habite dans le Poitou. On s’est posé et on a fait ça en live, c’était très fort. Elle compte beaucoup sur l’album car elle est au cœur du voyage et elle témoigne de la difficulté de partir, de se bouger, de la torpeur dans laquelle on reste dans les villes avec une routine et un confort auquel on s’habitue. Dans le voyage, il y a toujours une forme de violence dans le départ et la satisfaction à l’arrivée. Cette chanson parle de tout ça !

« voyager », partir à « l’aventure » c’est un peu du domaine du rêve pour beaucoup de gens aujourd’hui avec les restrictions sanitaires. Comment vivez-vous cette période ?
L’absence de voyage, c’est pour moi l’absence de chansons car comme je vous le disais, c’est ma façon de fonctionner pour composer. Et c’est vrai que se retrouver avec un album qui parle de voyage, c’est presque un document d’histoire ou d’archives. N’empêche que le voyage a toujours cette part de rêve. On se rend compte que finalement les images du bout du monde qui nous font rêver, on les a chez nous, à la campagne, en montagne, sur nos plages bien françaises. On a juste envie de se dépayser et de passer du temps ensemble, loin de ce cadre dans lequel on est resté enfermé… Donc, je pense que cet album est l’occasion d’apprécier mieux les voyages, d’en faire peut-être moins dans le futur et de les faire mieux. Et ça ce serait pas mal !

Plus d'informations sur le concert

OLDELAF, L'aventure

 

  • Vendredi 22 octobre à 20h30
  • Théâtre Pierre Barouh
  • durée : 1h30
  • Plein tarif : 20 €  ; tarif réduit ou adhérent : 15 € ; PASS Culture
  • Renseignements : 02 51 66 95 41 - culture@lesherbiers.fr
  • Réservation en ligne

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