Fête de la musique 2023 (73) copie

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Le 18 janvier, Nicolas Devort n’entend pas se brûler les ailes


Nicolas Devort, comme définissez-vous cette Valse d’Icare ?
C’est l’histoire d’un musicien que j’ai écrit en faisant une sorte de parallèle avec le mythe d’Icare. Bon il n’a pas de vraies ailes, mais il a celles de la gloire et de la réussite. Il réussit d’ailleurs sa carrière assez rapidement mais comme dans le mythe, il se brûle les ailes.
Le spectacle se déroule autour d’une série de flash-back. La scène d’ouverture est une scène où il se rend compte qu’il a raté beaucoup de choses dans sa vie et il revient sur son existence, son rapport à sa mère, son père, les rencontres des gens qui ont travaillé avec lui, sa femme et comment il s’est construit et… déconstruit aussi.

Il y a un parallèle avec votre parcours ?
Il y a effectivement un petit écho à ma vie d’artiste certainement même s je suis très heureux et que je ne crois pas m’être encore brûlé les ailes. C’est surtout l’occasion de dire que la célébrité, la notoriété ne remplit pas une vie. Au contraire. Vous savez en tournée, les applaudissements durent 3 minutes. Après, les 12 heures qui restent, ce sont des heures de train, d’attente, d’hôtels où on est tout seul et où personne ne vous reconnait. S’il y avait une morale à en tirer, ce serait qu’il faut se remplir de l’intérieur et non de l’extérieur. Cette intériorité, elle nous donne une sorte de sérénité et d’apaisement dans la vie, sans  vouloir donner de grosses leçons philosophiques.

Ces choses essentielles de la vie, vous les cultivez un peu plus depuis la Valse d’Icare ?
Le fait de l’écrire, d’en faire un spectacle, c’est déjà la marque d’une prise de conscience. Mais, il est vrai que j’aborde désormais les choses un peu différemment, avec ce recul nécessaire. Car à un moment donné de ma vie mes spectacles me prenaient tout mon temps. Avec Dans la Peau de Cyrano, j’arrêtais pas de tourner. Bien sûr, j’adore mon métier, mais l’important c’est ma femme, mes enfants, ma famille, ma santé…

Une nouvelle fois, vous serez seul en scène. C’est un peu votre marque de fabrique ?
Au départ, je ne me prédestinais pas à faire des seuls en scène mais j’ai eu envie de me frotter à ce format. J’ai donc créé « Dans la peau de Cyrano » il y a 8 ans. Je me suis d’ailleurs un peu fait dépasser par son succès car on vient de fêter sa 850e représentation. Je suis presque un peu « prisonnier », « victime » de ce succès mais il m’arrive aussi de jouer avec d’autres comédiens comme pour ma dernière création « Le bois dont je suis fait ». Je vais d’ailleurs mettre en route d’autres projets où l’on sera un peu plus nombreux sur le plateau.

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