Cyclisme : Marion, au coeur du Tour

Le Tour de France féminin, désormais appelé Tour de France Femme, a fait son grand retour cette année dans le sillage du Tour de France Homme.  Le peloton féminin s'est d'ailleurs élancé depuis Paris, le jour de l'arrivée triomphale de Jonas Vingegaard sur les Champs-Elysées le 24 juillet. Et pour nous faire suivre la compétition, l'Herbretaise Marion Hérault Garnier, speaker professionnel depuis 6 ans, était à moto pour commenter les étapes pour France Télévision.

Tout juste rentrée de Paris, nous l'avons rencontré avant qu'elle ne reparte commenter le Tour de l'Avenir à Saint-Martin-de-Landelles chez son ami et désormais collègue Daniel Mangeas !

Marion, comment tu t'es retrouvé à commenter le Tour pour France Télévision ?
En fait, je travaille régulièrement pour ASO sur le Tour de France depuis 2018 à commenter l'étape sur la ligne d'arrivée. C'est aux championnats de France d'Epinal (2021) que Alexandre Pasteur (binôme Laurent Jalabert sur France TV) me parle de commenter des étapes à motot. il m'en reparle sur Paris Tour en octobre en évoquant alors le Tour Femme. Et c'est le 4 janvier dernier que Fabrice Colin (France TV) m'appelle pour me dire "on te veut sur le Tour Femme pour commenter à moto"... Je n'ai pas dit oui tout de suite, je me suis donné le temps de la réflexion car je suis alors souvent sollicité par ASO. Au final, tout le monde y trouve son compte et je dis oui en mars dernier lors de Paris-Nice.

Sur la moto, c'est quand même complètement différent que speaker ?
C'est vrai que c'est compliqué de sortir sa petite fiche sur telle ou telle coureuse... Il faut tout avoir en tête et trier les informations. Car dans le casque moto, on a pas moins de 4 sources de son : Laurent Jalabert et Nicolas Geay qui commentent, la radio-course, Joël Chary le motard aux 22 Tour de France, et Jean-François Kerckaert en régie... Le soir, on la tête grosse comme ça !
Mais c'est surtout la meilleure place pour suivre et commenter une course. On est au coeur du Tour, là où tout se passe. Il y a l'adrénaline du commentaire instantané, ici de cette échappée naissante, là d'une défaillance d'une favorite... et ce parfois à 90 km/h.

Quel souvenir, s'il fallait en garder un, tu gardes de ces 8 jours de course ?
C'est finalement une interview après la course. je crois que c'est la 6e étape et Marie Le Net est désignée combattante de l'épreuve. J'ai une relation particulière avec elle puisque je la suis depuis qu'elle est cadette. Je me retrouve au protocole à côté de sa mère et de son frère. On prend rapidement la décision d'interviewer sa famille donc et Marie arrive dans la foulée nous rejoindre. On discute un peu de la course et en larmes nous nous tombons dans les bras. C'est un moment simple, vrai, authentique...