Rencontre avec Véronique Besse, Député

Vous avez été élue en juin dernier. Comment analysez-vous cette victoire ?
C'est une belle victoire... même si beaucoup d'Herbretais m'ont fait savoir qu'ils n'avaient pas envie que je quitte la fonction de maire. Ils ont néanmoins été au rendez-vous, fidèles. Il y avait une part d'inconnu dans cette élection, avec beaucoup de candidats au premier tour. Mai,s les Herbretais me connaissent et me voient sur le terrain: il y a une relation de confiance. Je me dois donc d'être efficace dans mes fonctions de député de la 4e circonscription.

Avec un quotidien qui a beaucoup changé pour vous désormais ?
C'est un quotidien différent, forcément. Une vie qui est rythmée par le travail ici sur le terrain et l'Assemblée nationale à Paris où la rentrée parlementaire est fixée au 3 octobre. Il y a 2 jours par semaine à Paris, les mardis et mercredis pour le travail parlementaire, les questions d'actualité, ma commission des affaires étrangères et différents rendez-vous. Je pars souvent le lundi soir et je reviens le mercredi soir...

Le reste du temps, je le passe dans la circonscription que ce soit dans ma permanence ou sur le terrain avec des rencontres, des visites d’entreprises, des inaugurations, etc. Ce sont des moments très importants où l'on rencontre les élus, les chefs d'entreprises, les responsables d'associations mais plus généralement tous les habitants pour partager leurs préoccupations et les faire remonter à Paris dès que cela est nécessaire.

Et je tiens à rappeler que j'habite toujours à la même adresse (sourire). Je n'ai pas vendu ma maison pour me rapprocher de la gare de Cholet...

Comment concevez-vous votre rôle de député ?
Je souhaite être le trait d'union entre le terrain et les ministères, entre le Bocage, et Paris. Quand on voit les demandes de rendez-vous que je peux avoir pour de nombreux dossiers, le plus souvent pour des affaires de la vie quotidienne, on se rend compte que le député est vraiment un maillon essentiel pour faire bouger les choses. Pour moi être député, c'est servir autrement le territoire et notamment ma ville.

Vous avez une permanence aux Herbiers. A quoi sert-elle ?
C'est un ancrage local incontournable pour recevoir ceux qui en ont besoin. Avec une petite équipe ici, Manuella Loizeau, attachée parlementaire sur la circonscription et Catherine Prévost, chef de cabinet. A Paris, j'ai Clément Guillemot sur place, lui aussi attaché parlementaire. La permanence, située au 49 rue du Pont de la Ville (à côté de la mairie des Herbiers) est ouverte toute la semaine du lundi au vendredi.

Vous avez déjà été député, vous avez retrouvé un rythme que vous connaissiez bien ?
Oui, j'ai retrouvé un rythme que j'avais avant avec néanmoins une envie de m'impliquer davantage au niveau du travail législatif ce que je ne pouvais pas faire lorsque j'avais d'autres "gros" mandats (maire, présidente communauté de communes, Conseil départemental).

Vous êtes restés conseillère municipale, mais aussi intercommunale. Pour quelles raisons ?
Tout d'abord, le mandat n'est pas terminé. Il y a encore beaucoup de projets. Et il s’agit de projets que j’ai travaillés et lancés avec les maires de la communauté de communes ou l’équipe municipale, à laquelle je suis très attachée. Enfin, rester conseillère municipale est aussi et surtout l'occasion de garder un ancrage local, afin de ne pas être coupée de la « vraie » vie.

Vous avez un agenda très chargé du coup. Plus que celui d'un maire ?
C'est assez différent. Moins de réunions le soir notamment. Mais il y a beaucoup plus de rendez-vous publics et de rendez-vous avec les particuliers en raison d'un territoire beaucoup plus grand; et aussi parce que dans le même week-end, je vais aussi bien aller au basket à Montaigu qu'au hand à Pouzauges... Mais c'est parce que je le veux bien. Et d'ailleurs cela correspond à mon ADN, car le terrain, c'est ma passion. J'aime les gens et ils me le rendent bien !

Vous êtes restée maire pendant huit ans. Quel est votre plus beau souvenir ?
Il y a les souvenirs du quotidien avec de belles rencontres, parfois touchantes...

Cependant, mes 2 grands et beaux souvenirs, c'est l'épopée de la Coupe de France en 2018, une aventure humaine extraordinaire et l'ouverture du cinéma Grand LUX le 18 décembre 2021, c'est l'aboutissement d'un énorme travail semé d'embûches, mais aujourd'hui une fierté, puisque ce cinéma, très attendu par les Herbretais, fait rayonner la ville des Herbiers!

Et votre plus grand regret ?
Mon plus grand regret est d'avoir quitté ma fonction de maire à cause du cumul des mandats. Je pense sincèrement qu'un mandat national et un mandat local sont tout à fait compatibles et permettraient d'avoir un décalage moins important entre ce qui est décidé à Paris et la réalité du terrain.

Permanence de Véronique Besse, Député de la 4e circonscription :

• 49 rue du Pont de la Ville, 85500 Les Herbiers
• Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h
• sur rendez-vous au 02 52 65 04 21 ou permanence@veroniquebesse.fr